Église unie Saint-James
L’église unie Saint-James avait un problème. Entourée d’une cacophonie d’enseignes au néon annonçant boîtes de nuit, restaurants, théâtres et bars de danseuses nues, l’église passait inaperçue. Rien pour l’aider, depuis 1927, l’église de style néogothique était cachée par un complexe de boutiques servant à couvrir ses frais d’entretien. Vingt ans plus tard, l’église embrasse le langage promotionnel de la rue Sainte-Catherine en commandant une superproduction lumineuse de 20 pieds de haut conçue et fabriquée par Claude Néon.
Si ce genre d’enseignes issues de l’époque glorieuse est aujourd’hui rarissime, les enseignes religieuses de ce type le sont encore plus. Lorsque le complexe commercial a finalement été démoli en 2005, le révérend Arlen Bonnar a fait en sorte de sauver l’enseigne, ce qui est tout en son honneur. Soigneusement emballée et rangée dans le sous-sol de l’église, elle y est restée jusqu’à ce qu’en 2010, le Projet d’enseignes de Montréal amorce le dialogue avec le révérend Bonnar et les administrateurs au sujet de son avenir. Nous sommes ravis d’annoncer que l’enseigne est maintenant restaurée et illuminée, et qu’elle sera visible au MEM-Centre des mémoires montréalaises lors de son ouverture cet automne.