Projet d’enseignes de Montréal

 
Three adults posing in front of a red neon sign


Emplacement original

4494 Rue Saint Denis


Lieu d’exposition actuel

Un installé au D3 (bâtiment FB, campus SGW). Un installé au Loyola Landing (AD103). Un dans l'atelier.


Année d’acquisition

2020


Nous remercions

Mr. Karl Patrontasch, Mr. Lou Raskin

Rapido du Plateau Diner

Le restaurant Rapido du Plateau, qui était situé pendant des décennies à l’angle Saint-Denis/Mont-Royal, était un des hauts lieux de la poutine, des club sandwichs et des burgers de fin de soirée. L’image de la rue ci-dessous date d’août 2019, avant la démolition. Comme l’ont rapporté le Devoir et le Journal de Montréal, Carmen Laciancio était le « visage et l’âme » du Rapido. Mme Laciancio, qui a travaillé tard le soir pendant la majeure partie de l’existence du Rapido, a confié à la presse qu’elle n’a pas été découragée par la fermeture du restaurant en 2014. Au cours de ses 24 années de service, elle a été largement reconnue pour avoir fait du restaurant la deuxième maison des noctambules comme des lève-tôt. En raison de conflits entre la direction du Rapido et les propriétaires de l’immeuble, le restaurant a fermé ses portes en 2014.

Les enseignes du Rapido s’apparentent à d’autres de la collection du Projet d’enseignes de Montréal, notamment celles du Club Sandwich et de la Taverne Monkland. Toutes ces enseignes sont constituées d’écritures élégantes, en majuscules et en minuscules, en métal à canal ouvert. De volumineux « chemins de roulement » maintiennent en place le fragile lettrage et ses tubes de verre afin qu’il reste bien aligné avant, pendant et longtemps après son installation. L’intérieur du chemin de roulement offre un abri relativement sûr pour tous les câbles et transformateurs nécessaires à l’éclairage des tubes de néon.

Il convient de noter que le néon à canal ouvert de l’enseigne Tavern des années 1940-1950 était exposé aux éléments; l’enseigne Club Sandwich, beaucoup plus récente (milieu des années 1990), est recouverte de plexiglas blanc opaque (peut-être lorsqu’elle a été modifiée pour recevoir un éclairage DEL); quant à Rapido, elle est recouverte de plexiglas transparent. Cela permet de conserver l’aspect « néon ouvert » tout en le protégeant de la saleté, des conditions météorologiques extrêmes, des oiseaux nicheurs et des projectiles.

Une carte d’inspection des enseignes de la Ville de Montréal datant de 1987 (ci-dessus) montre des auvents de marque Rapido, installés l’année précédente. Cela suggère que les enseignes au néon que nous avons récupérées sont relativement récentes; peut-être une tentative de restauration rétro des années 1990 ou du début des années 2000. L’enquête se poursuit.

*Notez que le dernier caractère de la petite enseigne n’a pas la terminaison étendue ou « oreille » que l’on trouve dans la police de caractères dont il est dérivé.