Manicule de << Corridart >>
Cette main pointée fantaisiste (ou « manicule ») a une histoire véritablement mouvementée. De nombreuses enseignes comme celle-ci faisaient partie de Corridart, une exposition extérieure conçue et installée par un groupe d’artistes locaux le long de la rue Sherbrooke, dans le cadre des Jeux olympiques de Montréal en 1976. Dans un acte de vandalisme incendiaire, le maire Jean Drapeau a fait démolir l’ensemble des œuvres au milieu de la nuit, trois jours avant l’ouverture des Jeux olympiques, sans même en informer les artistes. (Pour plus de contexte, voici un extrait du documentaire À propos de l’affaire Corridart / About the Corridart Affair, réalisé en 2002 par Bob McKenna). Le donateur de cette enseigne remarquable l’avait sauvée du dépotoir municipale alors qu’il cherchait à récupérer des biens appartenant à l’entreprise d’échafaudage pour laquelle il travaillait.
L’enseigne a été installée dans le tout nouveau centre de ressources pour étudiants Loyola Landing, dans le bâtiment AD du campus de Loyola (voir ci-dessus). Elle vient s’ajouter à l’une de nos enseignes Rapido en néon et à nos deux écrans programmables à volets divisés provenant du terminal de passagers de l’aéroport international de Montréal-Mirabel. (Ces panneaux ont été exposés dans l’installation médiatique YMX : Migration, Land and Loss After Mirabel (2017) créée par l’artiste locale Cheryl Sim)
Images des manicules tirées du documentaire À propos de l’affaire Corridart / About the Corridart Affair (2002). Image principale : un manicule installé sur un échafaudage temporaire sur la rue Sherbrooke. Petite image à gauche : manicules et œuvres d’art au dépotoir de la ville.