Projet d’enseignes de Montréal

 


Emplacement original

1425 Boulevard René-Lévesque Ouest


Lieu d’exposition actuel

MEM-Centre des mémoires montréalaises


Année d’acquisition

Été 2016


Nous remercions

Pieter Sijpkes et David Lank

Radio-Canada CBC

Ces trois lettres – C-B-C – faisaient partie de deux immenses enseignes au néon placées sur le toit du siège social montréalais de la CBC, ou Société Radio-Canada. Situé au cœur du centre-ville, boulevard Dorchester (renommé depuis boulevard René-Lévesque), l’immeuble avait précédemment abrité l’hôtel Ford. L’organisme de radiodiffusion y a logé du milieu des années 1940 jusqu’en 1973. Cette année-là, il a déménagé dans une toute nouvelle tour, la Maison de Radio-Canada, édifiée dans le centre est de Montréal. Il semble que très peu d’images d’archives de l’ancien siège social de la société aient survécu. Toutefois, l’édifice, situé à l’angle de la rue Mackay et du boulevard René-Lévesque, existe toujours. Il a depuis été converti en bureaux et en condominiums.

Les lettres ont été récupérées sur le toit de l’immeuble en 1973 par Pieter Sijpkes, ancien professeur d’architecture à l’Université McGill, aujourd’hui retraité. À l’époque, un ami avait eu pour mandat de vider le bâtiment. Ils se sont entendus sur la somme de cinq dollars la lettre. Nous savons qu’il y avait à l’origine deux enseignes identiques à tous égards, exception faite que l’une était jaune et l’autre, rouge. Durant de nombreuses années, le professeur Sijpkes a gardé les lettres dans sa cour arrière, les reconfigurant à l’occasion pour former différents mots, comme « O CANADA » et « O BANANA ». Au fil des ans, il s’est graduellement départi de beaucoup d’entre elles, les vendant ou les donnant. À l’été 2016, dans un geste de générosité, Pieter Sijpkes a fait don des lettres C-B-C au Projet d’enseignes de Montréal. Les trois lettres sont aujourd’hui exposées pour la première fois depuis la relocalisation de Radio-Canada dans les années 1970.

Les traces de rouille sont limitées; les surfaces colorées sont intactes, tout comme les garnitures en acier inoxydable. Certains néons sont brisés, et les transformateurs devront être remplacés. Comme l’affirme le professeur Sijpkes, Neon wants to be ON (« le néon est fait pour s’illuminer »).